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CONCLUSION

Martail Suven ©

Alkest nous à chargé de conclure cette étude. Ce n'est évidemment pas la tâche la plus facile étant donné que cette approche reste incomplète  et ouverte à ceux qui voudront s'y attarder. Un mot des six Cariatides dont il est regrettable que nous ne puissions voir les deux sises aux extémités latérales de cette cheminée, porteuses certainement elles aussi d'une signification secrète et utile.

Plusieurs détails éveillent l'attention à la vue de ces femmes esclaves dont  la fable raconte qu'elles eurent conservé leurs robes du temps de leur service obligatoire et forcé. Et c'est justement l'aspect de leurs tenues vestimentaire qui change pour chacune d'entre-elles. Un peu à la manière de Cendrillon et de la dame à la Licorne, elles sont parées des robes les plus extraordinnaires. On chercherait vainement ailleurs que dans le dictionnaire mytho-hermétique une meilleure définition hermétique de cet habit: « Robe est un des noms que les Philosophes ont donné aux couleurs qui surviennent à la matière pendant les opérations. Ils ont dit en conséquence que leur Roi, leur Reine changent de robes suivant les saisons. Ainsi ROBE BLANCHE est la couleur blanche, qui succède à la noire, appelée ROBE TENEBREUSE celle qui paraît, ou du moins doit paraître dans le cours des opérations philosophiques; car dans la première préparation de la matière crue, on ne doit pas chercher ces couleurs.

ROBE DE POURPRE est la couleur rouge du soufre parfaitement fixé. C'est pourquoi la Fable dit qu'Apollon vêtit une robe de couleur de pourpre, pour chanter sur la lyre la victoire que Jupiter avait remporté sur les Géants. Les Philosophes appellent aussi du nom de Robe les parties terrestres et grossières dans lesquelles sont renfermés l'or vif des Sages et leur mercure; ils disent en conséquence qu'il faut dépouiller les vêtements et les robes  de leur Roi et de leur Reine, et les bien purifier avant de les mettre dans le lit nuptial, parce qu'ils doivent y entrer purs, nus, et tels qu'ils sont venus au monde ». Basile Valentin.

C'est en vérité ce que nous comprenons (en gras) également du tableau de gauche où l'on voit le roi et la reine de l'oeuvre préparés pour l'union et dans la nudité la plus naturelle, c'est à dire la où l'art les à conduis par la purification progressive.Des quatres cariatides visibles sur les clichés, les deux centrales portent leurs bras vers leurs têtes. Leurs coiffes et leurs cheveux affectent une forme bien précise. Pour celle de droite deux mèches recourbées rappellent les cornes d'un belier, attribut présent sur sa robe. Pour celle de gauche la coiffure prend l'aspect d'un diadème muni de formes  latérales rappellant les cornes d'un taureau. C'est une tête de singe à moustaches qui orne la robe de celle-ci. En suivant les moustaches de ce masque on s'aperçoit qu'elles croisent une forme qui rappelle également une tête d’un taureau. Allusions aux matières de l'oeuvre ainsi qu'à la période propice du travail qui conduis au mercure philosophique. Du bouclier et de l'épée centrale nous pourrions également dire qu'ils constituent les armes de l'alchimiste ainsi que celle du soufre secret de l'oeuvre. Une arme d'attaque et une arme de défense dont Fulcanelli développa le sens au tome deux des « Demeures Philosophales » à propos d'un des caissons du chateau de Dampierre. 

Ou se trouve aujourd'hui l'homme qui ordonna l'execution de cette cheminnée ? Probablement adepte avec le titre de Rose-croix et donc possesseur de la gemme hermétique sa vie continue soutenue par l'incroyable  pouvoir de cette médecine. Parfait connaisseur des deux voies la pierre lui assure également richesse et savoir si l'on en croit la légende, l'histoire et pouquoi pas la réalité...

Martail Suven.

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